Jeudi 26 Mai 2016 - 19h30J'arrive sur le parking proche de la longue cale de mise à l'eau à Pont de Poitte. Je fais le tour du propriétaire le ponton privé, la capitainerie, le point eau, le snack-bar, les panneaux d'information, le Saut de la Saisse, tout invite à une aventure effet, avant la création du post invitant à cette rand'eau, je ne connaissais pas l'existence du lac créé par la retenue de m'installe pour le dîner et me prépare à passer une nuit qui pourrait se révéler fraîche mais tranquille, si un son constant venant de la station d'épuration rencontrée sur la route d'accès n'était amené par le vent. Au coucher, je lance le chauffage pour une petite heure, histoire de passer la nuit bien au 27 Mai 2016 - 7h00Connaissant ma lenteur à charger mon kayak, qui me vaudra d'être gentiment chambré à Serre Ponçon 2014 , je me lève prestement pour avaler mon petit dej, faire un brin de toilette au point d'eau froide de la capitainerie le temps que la zone reste encore non fréquentée, et commencer la répartition du matériel dans les sacs sais que les repas seront l'un des temps forts des bivouacs et j'ai bien décidé d'apporter mon grain de sel, si je puis dire. Saucisson et grillons de canard trouveront leur place parmi les bétises que j'ai prévu pour l'apéro, avec de bonnes bières belges. Vendredi 27 Mai 2016 - 8h58D'autres véhicules sont déjà passés le long de la route de la Saisse, et un autre approche. J'ai le nez dans mes sacs mais je SAIS que c'est lui. Rikou arrive avec son Ysak !Dire que j'étais très impatient de faire sa connaissance est un doux euphémisme. Côtoyer un gars qui envoie beaucoup de signal sur le forum sans faire de bruit, qui se lance dans la descente du Rhône pour sa première expérience Kayak, et qui me fait rêver à lire ses aventures de plus en plus incroyables Je me sens priviliégié à participer à ce tour de lac pourtant annoncé sans 27 Mai - 10h19Première manche réussie ! Nous mettons nos kayaks à l'eau en même temps, je n'ai pas fait attendre mon hôte et je m'en petit tour près du Saut de la Saisse, qu'on ne voit pas à cause du niveau du lac flirtant avec sa côte maxi, et nous voilà partis plein Sud, longeant la rive droite à quelques longueurs de pagaie de la fait beau, pas encore trop chaud, pas de vent, peu de bruits humains et les animaux sont déjà au d'avoir pu faire plus ample connaissance avant, le pagayage est pour le moins très cool et propice aux premières cool que vers 12h40, j'avise un zone herbeuse et ses chênes verts, et propose l'arrêt repas. Nous débarquons et grignotons quelques cochonnailles en sirotant nos premières nous avons le même fournisseur . Ce sera le premier de nos points 27 Mai 14h... et des poussières !Nous repartons aussi tranquillement que nous sommes arrivés et je ne cesse de m'émerveiller de tout le spectacle qui défile devant mes yeux. Fan des rapaces, bienvenue !Sans faire trop de bruit, nous passons de la zone à dominance pêche à celle réservée au motonautisme. Le vent nous cueille et nous produisons nos vrais premiers efforts pour garder un semblant de rythme. Pour notre plus grand plaisir, seuls quelques canots se font entendre et rien ne vient perturber notre petit brouhaha de discussions et d'anecdotes. Mes aventures étant bien modestes, je passe beaucoup de temps à questionner Rikou sur différents points. Celui sur lequel nous échangeons le plus est sans conteste l'Aventure 27 Mai 19h30Après 7h de navigation et plus d'une heure et quart de pauses diverses, nous avons parcouru les presque 26km qui séparaient la capitainerie de Pont de Poitte à la zone de bivouac retenue par Rikou. Elle est facilement identifiable, enfin quand on a ses yeux de lynx. Il verra de nombreuses choses bien avant moi durant ces trois jours, me les décrivant avec exactitude alors que je les distingue peine débarqués, nous avisons une petite zone herbeuse relativement plane et plantons vite nos tentes. Déjà, Rikou saute sur l'organisation du feu de camp qui nous servira de foyer pour cette fameuse darne de thon à la crème et aux échalotes, précédée de cochonnaille et de petites choses apéritives. Un régal !La nuit tombant, j'ai un cours particulier sur la pêche, les exercices pratiques prenant place le lendemain, ouverture officielle oblige. En bivouac, on vit très vite avec le soleil. Il est déjà l'heure de regagner nos abris respectifs. L'ambiance est lourde et la nuit sera chaude, du moins au chants et des bruits d'instruments fusent peu de temps dans la nuit, remplacés vers les 2 heures du matin par quatre explosions. L'orage ne dure pas longtemps, mais la pluie s'installe jusqu'au 28 Mai 2016 - 5h46Rikou, tel un diable à ressort, saute hors de sa tente pour une petite partie de pêche. Ignorant ses desseins, je m'exclame, l'œil collé, "Ca fait un petit peu tôt quand même, non ?". Je n'ai pas eu la chance de mon compagnon de tomber très rapidement dans les bras de Morphée et ma nuit a été une succession de petits sommeils pas très j'émerge vers 7H30 et Rikou finit son petit dej en ma compagnie dans une petite cabane que de pieux autochtones ont dressé à l'orée du bois. Le bivouac étant fort humide, la perspective d'avoir à le démonter pour le remonter en soirée toujours mouillé ne m'enchante pas et je propose que ce bivouac ne devienne notre camp de base. Aussitôt dit aussitôt 28 Mai 2016 - 10h10Après une petite balade pédestre pour aller voir une partie de la Chartreuse sauvée des eaux, nous embarquons sous un ciel chargé direction le barrage. Beaucoup de bateaux de pêcheurs ont pris place dans la nuit et d'autres arrivent avise un couple qui a une touche, nous échangeons et continuons vers un autre point remarquable de la rand'eau une belle cascade cachée au fond d'une combe. Trois pêcheurs en barque y sont déjà en poste et nous nous apprêtons à repartir quand l'un d'eux ferre un Sangre de belle taille. Ils quittent leur poste et nous décidons de nous y de prise, mais une Salamandre jaune et noir et un crapeau couleur roches, alors qu'on pourra apprécier le sans gène de 28 Mai 2016 - un peu avant 13hNous attaquons un sprint nautique ! L'orage se met brusquement à gronder, mettant fin à mes palabres sur les nuages. La pluie forte s'en mêle et notre seul abri est une sorte de plage caillouteuse droit devant nous à 2,5km. Ce sera le temps fort du pagayage du jour. La distance est avalée en 18 minutes ! Ruisselants, nous accostons et Rikou sort son Tarp, qui est installé en très peu de temps. Les pagaies démontables premier prix sont un choix très pertinent !Le repas est pris au sec, et un franc soleil accompagné de son ciel bleu azur nous permet d'envisager la fin de la journée séance de pêche-rando de 2 bonnes heures pour Rikou. Déjà mordu par le soleil la veille, je préfère rester dans le peu d'ombre disponible, mais le confort très précaire des cailloux me fait surveiller le retour de mon reprenons notre navigation après 16 heures trente, et rentrons au bivouac sous un ciel tirant petit à petit sur le gris de bois sec, le repas sera donc concocté dans la cabane, sur le gaz pour les saucisses et sur l'alcool pour un test de repas lyophilisé Aptonia .La fatigue aidant, la météo aussi, nos couches nous accueillent plus tôt que la veille. Rikou se révèle aussi prompt le jour que pour s'endormir les voies aériennes encombrées font ronfler . Quand à moi, étant aussi nocturne que mon compagnon est matinal, je peine à trouver le sommeil et laisse mon esprit minuit, on entend le vent fort venir du fond du lac, vite suivi d'une ondée bruyante, le tout sur fond de grosse caisse fortissimo. L'orage s'installe, coincé entre les deux barrières naturelles qui enserrent le lac. La nuit sera très humide et ventée. Sous les cataractes du ciel, une petite erreur de montage se paie cash et un joli ruisseau rafraîchira mon matelas autogonflant qui n'en demandait pas tant jusqu'au matin .Dimanche 28 Mai 2016 - 7h42Un fugace rayon de soleil me chauffe la couane et m'invite à m'extraire de ma tente mouillée. Le petit matin m'a fait sombrer assez profond, je n'ai pas entendu passer un véhicule sur le chemin à peine carrossable bordant le bivouac, m'indique Rikou qui remonte de sa partie de pêche fois-ci, mouillé ou non, le bivouac doit être démonté après le petit dej. Je surveille l'avancée de mon compère et le talonne sur le rangement. Mais qui sera le premier à l'eau, allo ? L'arbitrage vidéo fera foi !La journée aurait pu être vécue assez froidement, car nous ne le savons pas encore, mais le temps d'ensoleillement sera de deux fois 20 minutes. Et pourtant, nous profitons tous les deux de cette journée comme si l'eau ne ruisselait pas par intermittence dans sa force. Une visite à la grotte qui cache une source devenant cascade s'impose. Rikou se verrait bien spéléologue !La navigation est dans l'ensemble peinarde, ponctuée par de petites pointes de vitesse jouissives. Notre rythme est très similaire, une bonne chose pour le un repas sous Tarp au lieu où aurait dû se tenir le Bivouac 2, endroit facile d'accès tant par l'eau que la terre, et donc sans doute moins tranquille, une petite partie de pêche s'organise sous un soleil timide le temps de la digestion. Finir les restes n'est pas une mince affaire ! D'ailleurs les caissons réservés à l'alimentation sont loin d'être vides...Dimanche 28 Mai 2016 - 14h40Surpris de l'heure qui passe, nous embarquons rapidement après le rangement, et abattons les kilomètres sous les averses, sans même nous en apercevoir. Le rythme s'abaisse pour observer une zone inhabituellement poissonneuse, vu de kayak. Mais il est clair que d'une manière générale, ce lac est un vrai oasis de vie ! Nous rencontrons ensuite des nageurs sauveteurs qui s'entraînent avec leurs chiens. Moment éclaircie se combine à un endroit prometteur et je sussure à mon pêcheur de compagnon une petite halte. Ayant bien retenu les cours délivrés à chaque séance, je me permets d'orienter le lancer. Bingo ! Rikou exulte dans la retenue et moi je vois un gaillard qui s'empresse de relâcher ses prises, sous la taille limite. Le Sandre repartira moins vite que le Brochet, mais ouf, il repartira quand même. Après cette belle parenthèse, il est tant de finir notre périple. Les GPS ne s'accordent pas sur la distance restante, qu'importe, la vigueur est toujours au rendez-vous. La pluie aussi .Dimanche 28 Mai 2016 - 19h et des poussièresRéglés comme du papier à musique, nous mettons pied sur la cale qui nous a vu partir il y a près de 60 heures, et sous le soleil ! Quel meilleur moment pour déguster une bière bien fraîche sortie tout droit du frigo ?Comme nous le savons, les bonnes choses ont une fin, et nous nous quittons après avoir rangé le matériel dans nos véhicules et les kayaks sur les toits, sous un déluge d' ma part je mettrai les voiles à 20h30, après un change complet et un rangement plus conforme à mes attentes, propre et sec d'un côté, trempé et à laver de l' quelques pauses pour éviter l'endormissement au volant, j'arriverai à mon domicile à 6h du matin, après un parcours intégralement sous le déluge et une cohabitation toujours aussi difficile avec les autres très bientôt pour de nouvelles aventures !